DIGEST - L'émincé d'actualités

Ici, notre brigade éditoriale détaille quelques infos substantielles et fonctionnelles d'ailleurs. Juste ce qu'il faut pour nourrir la réflexion sur l'évolution du foodservice.

Entre repositionnements de marques, innovations produits et mutations des usages, voici une petite sélection pour savoir ce qu'il se mijote dans le secteur bouillonnant du foodservice:

Morceaux choisis (23/10)

« L'Horeca est à l'agonie à Bruxelles » (DH) : Si l'on lit entre les lignes des raisons avancées pour expliquer la fermeture de l'emblématique Canard Sauvage à Watermael-Boitsfort, les restaurants bruxellois sont à bout de souffle, pris en étau entre la hausse des coûts, l’érosion des marges et une clientèle de plus en plus prudente. La scène gastronomique de la capitale est frappée par une vague de fermetures, symbole d’une lassitude plus profonde qui traverse tout le secteur.

L’horeca vient à la rencontre des demandeurs d’emploi (Nieuwsblad) : En Flandre pourtant, un souffle de créativité avec cette « cuisine mobile d’essai » qui parcourt désormais les villes pour susciter l’intérêt des demandeurs d’emploi.

Carte blanche (La Libre): Au-delà des enjeux économiques, le débat prend une dimension culturelle et nutritionnelle. Les appels se multiplient pour que la malbouffe soit traitée comme le tabac, à travers la régulation et la sensibilisation du public afin d’en limiter les excès.

Parallèlement, dans « La désillusion du végétarien » (De Standaard), un essayiste flamand raconte son retour à la viande après dix ans d’abstinence : un contre-courant discret face à l’orthodoxie végétale des dernières années.

Et aux États-Unis, Coca-Cola profite de l’essor des boissons sans sucre et riches en protéines (FoodNavigator), prisées par les utilisateurs de traitements à base de GLP-1, pour remodeler son portefeuille autour de la performance et de la modération.

Sélection du jour (22/10)

Une étoile filante dans le Guide

Le journaliste spécialisé en gastronomie Franck Pinay-Rabaroust a constaté la discrète « mort » de l’Étoile Verte, la distinction culinaire introduite en 2020 et censée transcender toutes les autres afin de promouvoir « les acteurs les plus engagés dans le domaine de la gastronomie éco-responsable ainsi que leurs initiatives concrètes ».   Sur Bouillantes, il épingle notamment le fait que « lors de la cérémonie du guide Michelin Suisse ce lundi 20 octobre, la présentatrice de l’événement a annoncé la suppression de l’étoile verte en tant que distinction dans toutes les sélections ». Effectivement, les sites internationaux de la bible gastronomique ont effacé toutes traces de son existence, comme si l’Étoile Verte n’avait jamais brillé...

Les Français restent grands adeptes de la tradition viticole, mais les boissons « no-low » prennent du galon

Le baromètre réalisé par GL Events, l'organisateur des salons Aux Vignobles!, confirme une évidence : le vin demeure le grand favori des Français. Avec 76% de consommateurs de rouge et 70% de blanc, la tradition viticole reste solidement ancrée, tandis que les effervescents dominent les moments festifs.

Le budget moyen par bouteille s’élève à 15,42 €, montant qui grimpe aisément pour un coup de cœur. À table, le vin continue de régner, qu’il soit rouge, blanc… ou sans alcool. Car le royaume du vin s’ouvre à de nouvelles tendances : les boissons sans ou à teneur réduite, les no-low, s’imposent doucement, avec 57% des sondés déclarant en consommer. La bière sans alcool (45%) y mène la danse, suivie du vin désalcoolisé (26 %) et des mocktails (19 %). Une façon de concilier plaisir, modération et santé, sans sacrifier le goût.

À noter également que 87% des Français continuent d’accorder une importance capitale aux accords mets-vins.

Coke ou le luxe d'une power brand (WSJ): La croissance du chiffre d'affaires de Coca-Cola de 6% provient principalement des augmentations de prix plutôt que du volume, ce qui reflète la puissance de la marque qui permet à certains acteurs de répercuter les coûts en aval.

Le chocolat cru s'impose comme une tendance à surveiller (Confectionery News) : moins transformé, plus « authentique », et parfaitement en phase avec les nouveaux codes du haut de gamme.

Suggestions du chef (21/10)

En acquérant le contrôle de Just Eat Takeaway (JET), et en finalisant le rachat de Deliveroo, Prosus et DoorDash transforment le paysage concurrentiel mondial (FoodDigital). Ces opérations visent à créer des géants capables d’étendre leurs services au-delà de la restauration, tout en soulevant des préoccupations réglementaires liées à la concentration du marché et à la préservation du choix pour les consommateurs.

Le secteur de l'horeca britannique fait face à une pression croissante des coûts, notamment la hausse des salaires du personnel et des cotisations sociales des employés, tandis que les consommateurs, à court d'argent, réduisent leurs sorties au restaurant. C'est la toile de fond expliquant pourquoi la société gérant les restaurants Pizza Hut au Royaume-Uni a été mise sous administration judiciaire, entraînant la fermeture de 68 restaurants et 11 sites de livraison, et la suppression de 1 210 emplois (Reuters).

Les deux enseignes du groupe QSRP, O’Tacos et G La Dalle, chaîne connue pour être la copie française de McDonald's, testent un format croisé (TendancesRestauration). En réunissant leurs deux offres sous un même toit dans un point de vente pilote à Calais, QSRP veut attirer de nouveaux flux de clientèle, diversifier les moments de consommation et mutualiser les coûts pour les franchisés.

Les prix du bœuf augmentent (Linéaires) en raison de maladies affectant le bétail, ce qui pousse les consommateurs vers une logique du « moins mais mieux » et incite les restaurateurs à repenser leurs menus pour optimiser l’usage des protéines.