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Policiers le jour, restaurateurs la nuit…

Dernière mise à jour : 4 juin

FUN FACT. Le nombre de fonctionnaires de la police fédérale avec une double casquette n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Et si l'éventail des jobs annexes est large, c'est avant tout dans l'horeca qu'on retrouve nos forces de l’ordre.

Illustration d'une « incompatibilité absolue » : un agent de police en uniforme en train de fristouiller en arrière-cuisine. Cette image a évidemment été générée par intelligence artificielle (Dall-E).
Illustration d'une « incompatibilité absolue » : un agent de police en uniforme en train de fristouiller en arrière-cuisine. Cette image a évidemment été générée par intelligence artificielle (Dall-E).

Du poulet dans l’horeca, rien d’étonnant, oseront certains commentateurs potaches. Une arme de fonction et un gilet pare-balle, c’est pas de trop pour survivre dans le milieu, ironiseront peut-être des patrons de restaurants. Le fait est que le nombre de fonctionnaires de la police fédérale exerçant une activité complémentaire a quasiment doublé en cinq ans : de 321 déclarations en 2020, le chiffre s’est élevé à 639 l’année dernière (+99%).


Comme le ministre de la Sécurité et de l'Intérieur l’a indiqué dans une réponse parlementaire écrite, l'éventail des petits boulots parallèles de nos policiers est bien large. Cela va, par ordre décroissant, du domaine de la formation et de l’enseignement au jardinage et à la construction, des services (vente, chauffeur, etc.) au sport, en passant par la musique, les activités artisanales et de soins.


Mais un secteur en particulier les attirent essentiellement : l’horeca.


Petit bémol narratif, les statistiques du ministre s’arrêtent là, laissant sur leur faim les plus curieux qui désiraient savoir où l’on retrouve le plus de képis. Devant un four à pizza ou dans l’arrière-cuisine d’un sushi shop, en gérant de Bed & Breakfast ou en sommelier dans un hôtel cossu…


Les informations sont d’autant plus parcellaires qu’il ne s’agit que des données pour le niveau fédéral. Manquent celles issues de la police locale, dont les autorités distinctes sont seules responsables de l'évaluation des requêtes d’exercer une profession accessoire.


Notons, pour terminer, qu’une petite soixantaine des demandes introduites par des policiers fédéraux ont été refusées au cours de la période observée. Sachant que les règles en matière de cumul assouplies en 2020 ont maintenu des « incompatibilités absolues » d’emploi, même non rémunéré.


Interdit pour un agent de travailler dans un service de secours, comme ambulancier, d’exercer la fonction de garde champêtre particulier ou encore de donner des cours de conduite dans une auto-école agréée.

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