87 % des Belges en boivent : « Le café est un rituel social »

Boisson incontournable à domicile comme à l’extérieur, le café alimente des habitudes de consommation bien ancrées en Belgique. Qui s’accompagneraient, selon Nespresso, d’une recherche grandissante pour des produits plus qualitatifs.

« Le café est bien plus qu’une boisson : c’est un rituel social qui rythme la journée et favorise la convivialité », affirmait plutôt ce mois-ci Patrice Gicquel, à l’occasion de la journée internationale dédiée au populaire breuvage. Le CEO de Nespresso Belgique remettait alors en perspective les données du CUP Report (coffee usage profiler), l'étude de marché de 2024 menée conjointement avec Ipsos auprès de 1038 répondants. Près de neuf sur dix d’entre eux ont déclaré en boire régulièrement, portant la consommation quotidienne à un peu plus de 3 tasses en moyenne.

Fait intéressant, même si les consommateurs le dégustent préférentiellement à la maison, une tasse de café sur cinq est bue hors du foyer. Et le lieu du travail apparaît comme le deuxième endroit le plus fréquent. « Dans les entreprises, nous voyons à quel point un espace café agréable et un café de qualité deviennent des facteurs déterminants de bien-être et de satisfaction pour les collaborateurs », interprète Patrice Gicquel.

Café comme carburant… et soupape

Cet environnement favorise l’engagement des collaborateurs à se rendre physiquement au travail, a même mesuré le groupe ISS, acteur majeur du catering en Belgique : 64% des employés sondés l’affirment, citant une offre alimentaire disponible toute la journée qui inclut notamment le café.

« Il est nécessaire de créer des espaces où les personnes peuvent déconnecter ou ralentir comme des expériences de coffee club », a expliqué Claus Christensen, head of workplace experience and advanced analytics chez EY NORDICS, en regard du sentiment d’être « toujours au bureau » que pose les outils numériques.

En quête d’expérience plus qualitative

Division du groupe Nestlé pionnière sur le marché du café proportionné, Nespresso observe par ailleurs une évolution marquée du point de vue du consommateur. « Il y a une conscience accrue en termes de qualité du café. Les amateurs de café recherchent de plus en plus le savoir-faire et la saveur, plutôt que de la quantité », assure le CEO pour le Belgique.

La tendance se reflèterait ainsi sur le segment des cafés aromatisés, au vu des succès saisonniers des éditions telles que le café Pistachio lancé l’été dernier ou le Pumpkin Spice Cake, « un bestseller chaque automne ».

Lorsqu'ils prennent un café hors domicile, 10% des consommateur optent pour une version aromatisée. Du reste, un peu plus de la moitié des buveurs de café (51%) le préfèrent noir, essentiellement dans une grande tasse. Moins d’un tiers ajoutent du sucre ou de l’édulcorant. Et seuls 9% savourent leur café glacé.

Les effets sur la santé

Entre source de stimulation et cause de troubles, la relation entre le café et la santé varie selon la dose, le mode de préparation et la sensibilité individuelle. « Le café est une boisson complexe composée de plus de 1 000 composés bioactifs, dont la caféine, les acides chlorogéniques, l’acide férulique ou encore les diterpènes », rappelle le Conseil supérieur de la Santé (CSS) dans ses dernières recommandations alimentaires pour la population belge.

D’emblée, boire du café contribue à l’apport en eau mais aussi en potassium. Chez les adultes en bonne santé, des éléments de preuve indiquent qu’une consommation modérée a des effets positifs vis-à-vis d’un certain nombre de pathologies chroniques.

« Une association bénéfique est mise en évidence, entre la consommation de café et la baisse de la mortalité ainsi qu’avec le risque de maladies cardiovasculaires. La dose associée à ces effets est d’un apport de 2 à 4 tasses par jour », note le CSS.