L’horeca joue un rôle unique dans l’économie belge
- Amaury Marescaux
- 21 mai
- 2 min de lecture
INSIGHT OF THE WEEK - Le secteur des hôtels, restaurants et cafés joue un rôle bien plus central dans notre économie qu'on ne le reconnaît souvent. Et au cœur du paysage horeca, les restaurants génèrent à eux seuls 77% du chiffre d'affaires total. Pourtant…

Les établissements horeca (hôtés, restaurants et cafés) constituent d’importants maillons du tissu économique belge. Malgré ce rôle central, les disparités financières sont frappantes : alors que le chiffre d'affaires annuel moyen d'une PME belge est d'environ 995.000 €, les entreprises de l'horeca fonctionnent à une échelle significativement plus modeste, avec une moyenne de seulement 332.000 € par an. Cet écart illustre non seulement les contraintes et la fragmentation du secteur, mais aussi la résilience dont doivent faire preuve les entrepreneurs.
Un réseau d’interdépendances
Les établissements horeca agissent comme des moteurs économiques pour un large éventail de fournisseurs et de prestataires de services. À Bruxelles, les boulangeries artisanales, les maraîchers, les brasseries locales et les blanchisseries industrielles dépendent fortement des commandes des bars et des restaurants. Comme le souligne la Fédération Horeca Bruxelles : « près de 60 % des ventes des brasseurs belges proviennent des cafés et des restaurants. »
Ce seul chiffre illustre à quel point la santé des PME locales est liée à la vitalité du secteur horeca. Pendant la pandémie, nombre de ces entreprise brassicoles ont vu leurs revenus chuter de manière drastique, certaines étant même poussées au bord de la faillite.
Les effets d'entraînement s'étendent encore plus loin, au transport et à la logistique notamment. Les livraisons quotidiennes de nourriture, de boissons et d'équipements de restaurant alimentent des emplois tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Au niveau national, 10 % des flux logistiques belges sont directement liés aux besoins opérationnels de l'horeca.
L'horeca comme tiers-lieu
Mais le rôle de l'horeca n'est pas seulement économique — il est aussi profondément social. Dans son livre de 1989, The Great Good Place, le sociologue américain Ray Oldenburg a inventé le terme de « tiers-lieu » (Third Place) : un cadre en dehors du domicile (le premier lieu) et du travail (le deuxième) où les gens se rassemblent, se connectent et construisent une communauté. Les cafés, les bars et les restaurants sont des tiers-lieux naturels. Et, en Belgique, ils prospèrent dans ce rôle.
Ces dernières années, des marques comme Starbucks ont commencé à réadopter le concept de tiers-lieu. Après des années passées à se concentrer sur les modèles de vente à emporter, elles investissent à nouveau dans leurs points de vente physiques, en ajoutant des places assises, en réintroduisant les tasses en céramique et en encourageant l'interaction humaine. L'objectif : reconquérir ce lieu tiers en tant qu'environnement social porteur de sens.
Une mission remplie depuis toujours par nos établissements horeca…
Ce constat s’inscrit dans une analyse plus large à découvrir dans le white paper développé par Gondola Foodservice, disponible fin mai en exclusivité pour nos membres. ➡️ Pour le recevoir, contactez Amaury Marescaux. Le thème sera évidemment abordé lors de notre Gondola Day, ce 22 mai 2025.