Que nous apprend le plus jeune cafetier de la Campine ?
- François Remy
- 1 sept.
- 2 min de lecture
FUN FACT. Ce mercredi 3 septembre, Jonas Mertens assurera la réouverture du café Sint-Jan dans son village flamand de Gerheide. À seulement 19 ans. Quels enseignements en tirer ?

Pas de rentrée en enseignement supérieur cette année pour Jonas Mertens. Le jeune homme a troqué ses études en gestion de PME à Anvers pour « saisir une opportunité » : prendre la succession des gérants partis à la retraite du café Sint-jan, une institution soixantenaire dans le hameau de Gerheide (Balen). Son dossier de reprise s’est distingué parmi la demi-douzaine d’autres candidatures, épingle la Gazet van Antwerpen, sans que son âge ne pose problème, la seule condition étant la majorité légale.

Que retenir de ce cas faussement anecdotique ?
Initiative maîtrisée : À 19 ans, il devient ainsi le plus jeune cafetier de la Campine, a-t-il pris soin de vérifier. Une initiative entrepreneuriale qu’il a financé sur fonds propres, après avoir cumulé des jobs étudiants dans de nombreux cafés et bars d’Anvers.
Entourage porteur : Autre élément notable, Jonas Mertens précise que son entourage d’affaires s’avère déterminant, et cite un « bon comptable », un brasseur qu’il connaît depuis longtemps ainsi que des conseillers « expérimentés dans l’horeca ».
Approche réaliste : Le jeune patron de café se dit conscient des défis et difficultés que cette entreprise et ce secteur particuliers lui réservent mais il exprime un enthousiasme marqué pour la négociation avec les fournisseurs, la gestion du personnel et le service.
Clientèle régulière : Dans son analyse commerciale, le cafetier junior a repéré une clientèle fidèle : dix-neuf associations utilisaient la salle attenante au café mais aussi que le Sint-Jan servait de point de rassemblement aux clubs cyclo, aux joueurs de billard et de fléchettes.
Ajustements affinés : Argument supplémentaire, l’établissement s’avère « prêt à l'emploi ». Pour élargir la base clients, en tentant d’attirer un public extérieur à Balen, Jonas Mertens prévoit de des boissons « plus contemporaines, comme l'Aperol », ainsi que des en-cas comme des bitterballen et du fromage. Sans trahir l’âme du Sint-Jan en risquant de devenir trop « fancy ».
Dimension sociale (tiers-lieu) : Dernier point d’intérêt, le jeune patron revendique une « grande culture du café » dans sa région natale, soulignant la dimension fédératrice et intergénérationnelle des établissements, sorte de patrimoine vivant officieux de plusieurs communautés.